Nom du blog :
pareli
Description du blog :
Des valeurs et des convictions pour une République de Justice sociale
Catégorie :
Blog Politique
Date de création :
12.12.2013
Dernière mise à jour :
04.01.2014
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LES VOEUX 2014 DU PARTI REPUBLICAIN LIBERAL
Chers compatriotes,
Traditionnellement la présentation des vœux du nouvel an est une communication qui ouvre des perspectives et qui suscite de l'enthousiasme, le tout auréolé par un réveillon familial ou amical ambiant.
Or, le 1er janvier 2014 se réalise, en Centrafrique, dans des circonstances qui ne permettent pas l'expression de cette joie que chacun de nos concitoyens et de nos concitoyennes auraient du ressentir, en entrant dans une nouvelle année.
C'est pourquoi, avant de présenter ses vœux à chacun et à chacune d'entre vous, pris individuellement et, à la Nation centrafricaine, prise dans sa globalité, le Parti Républicain Libéral (PARELI) voudrait, sommairement, revenir sur les principaux évènements qui ont marqué l'année 2013 qui se termine.
La dernière mandature politique du pays, jusqu'en janvier 2013, s'est caractérisée par les affres d'une seule famille et par l'aveuglement un parti politique omnipotent;
- En février 2013, la disparition subite du Président du PARELI, l'Ambassadeur Auguste MBOE, a provoqué un déclic auprès de nombreux jeunes élites centrafricaines qui, s'inspirant de ce que fut la vie professionnelle, administrative et politique de l'illustre disparu, ont entendu donner davantage du sens et du contenu à leur patriotisme, en adhérant massivement dans les structures politiques ou associatives, acquises à la primauté des idéaux républicains et du social libéralisme en Centrafrique.
- En Mars 2013, la Séléka entre à Bangui en suscitant un engouement populaire sur une possible refondation collective et consensuelle de notre Etat. Cependant, dès les premières heures de sa présence dans la capitale, les espérances attendues de Séléka se sont très vite dissipées. L'hallucination a été de courte durée. Au rêve d'une nouvelle et juste espérance de vie collective s'est substitué un désenchantement machiavélique. La Séléka, sous ses différentes dénominations, s'est, elle-même forgée un profil et une image qui riment avec regroupement confessionnel d'origine régionale, légitimation de meurtres, pillages crapuleux, viols, banditisme, voyoutisme et aventurisme politique.
Par son comportement la Séléka a véhiculé, dans la population, l'idée reçue, de ce que ce collectif de rebelles était, en réalité, une omerta qui vise à regrouper, dans un objectif territorial de caractère étatique, tous les musulmans issus du nord-est de la République Centrafricaine.
En ne dénonçant pas, pendant plus de huit mois, les crimes et les exactions que commettait la Séléka sur la population notamment chrétienne de Centrafrique, en ne condamnant pas de manière naturelle les pratiques inhumaines et barbares introduites en RCA par la Séléka, en ne prenant pas, de manière nette et claire, leur distance sur les affinités que les criminels de Séléka extériorisaient à leurs égards, nos frères musulmans ont été pris au piège de se voir être assimilés, à tort ou à raison et, avec parfois beaucoup de raccourcis, au groupe des brigands qui se sont accaparés du pouvoir en Centrafrique.
- Face à ce chaos, face à la disparition constitutionnelle de l'Etat centrafricain et face à l'amateurisme des auteurs du coup d'état du 24 mars 2013, les Etats membres de la CEEAC se sont immédiatement mobilisés et ont montré, aux centrafricains, la vivacité de la solidarité active interafricaine, en œuvrant spontanément pour la paix locale. Les Etats membres de la CEEAC et le Groupe International de Contact ont, par leurs actions décisives, concouru à l'implantation de plusieurs dispositifs institutionnels nationaux, notamment en décrétant l'ouverture d'une transition politique en République centrafricaine, en incitant à l'obligation de l'adoption d'une Charte constitutionnelle adaptée à la transition et en œuvrant pour la pacification du pays, avec pour objectifs la consolidation et la pérennisation de l'existence unitaire de la RCA.
- En novembre 2013, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, en dépit des tergiversations habituelles et incompréhensibles entre les membres disposant du droit de veto; la France, partenaire de toujours, se sont finalement décidés de sauver nos populations en ordonnant le désarmement des Séléka.
Le PARELI, tient, en cette circonstance de la nouvelle année, à remercier l'ensemble des Etats et des Organismes qui sont impliqués, d'une manière ou d'une autre, dans l'atténuation, l'arrêt et la résolution de la crise centrafricaine;
- Décembre 2013, a été enfin, la période de tous les excès. De nouvelles vendettas criminelles apparaissent ci et là, opposant dorénavant des groupes non identifiés à la Séléka. Les forces Sangaris de l'armée française et les forces de la Fomac/Misca tentent de s'interposer entre les combattants. Beaucoup de la Sangaris ou de la Fomac/Misca, pour la cause d'une Centrafrique unie, y laisseront leur vie. La patrie leur est indéfiniment reconnaissante.
Chaque groupe des belligérants médiévaux, de la scène centrafricaine, prennent la population banguissoise en otage, de sorte que les antagonismes se sont transformés en une guerre fratricide, prenant la forme d'une opposition entre les musulmans et les chrétiens et, inversement.
Les déclarations nationales en règlement de ce conflit, créé de toutes pièces, sont des plus insensées et se méprennent sur les valeurs et les règles de base de la démocratie.
1) La plus haute autorité de la transition a, notamment, commis une erreur volontaire en évoquant de manière publique la possibilité d'un débat au CNT sur l'éventualité de la partition du pays. Un de ses collaborateurs, un aventurier, pourtant connu pour ne pas être un adepte originel de la Séléka, s'est prévalu de sa confession musulmane et de sa provenance du nord-est de la RCA pour, prétendument sur une initiative isolée, relayer le Chef de l'Etat de la Transition en s'engouffrant dans la brèche ouverte par ce dernier. En effet, ce cessessioniste a eu l'outrecuidance, dans une conférence de presse, convoquée spécialement à cet effet, de requérir la séparation du pays, en considérant en substance, qu'une partie de la RCA serait allouée à 10% de la population centrafricaine de confession musulmane et que l'autre partie reviendrait aux 90% autres, animistes et chrétiens.
La boîte de pandore ayant été ouverte par le Chef de l'Etat de la Transition, comment peut-on, ne pas, établir un lien objectif entre celui qui a ouvert ce débat et ceux qui s'en font les relais, d'autant qu'aucune sanction affectant la présence de l'intéressé à la Présidence de l'Etat de la transition n'a jamais été prise.
2) De nombreuses autres déclarations publiques ou privées récentes entretiennent, par ailleurs, la confusion entre le caractère laïc de l'Etat centrafricain et le socle identitaire de notre Nation. Des argumentaires platoniques, sous le prétexte noble du nécessaire rétablissement de la paix dans le pays, dissipent en réalité le fondement des origines culturelles et philosophiques de la construction de la Nation centrafricaine.
En effet, si au niveau de son organisation et de son fonctionnement, la République centrafricaine est un Etat acquis aux valeurs constitutionnelles de la laïcité et à l'exercice libre des cultes, il ne faut cependant pas se méprendre, sur l'identité culturelle et la philosophie des valeurs qui ont fondé la Nation centrafricaine. Il faut avoir le courage d'affirmer que la laïcité et la liberté des cultes, qui ont permis l'expression de la multi-confessionnalité en RCA, ont été porté par 90% de notre population de civilisation judéo-chrétienne et de culture animiste.
C'est pourquoi, à l'occasion de cette nouvelle année, c'est le lieu de proclamer qu'en dépit des balles qui s'abattent tous les jours sur nos concitoyens, aucune autre civilisation, fusse-t-elle minoritaire, ne s'imposera à la Nation, tant par la force que part des compromis léonins.
Au regard de cette rétrospective et, pour ce qui concerne le PARELI, nous déclarons que la restauration de l'Etat centrafricain commande le rétablissement des concepts de République et du Social libéralisme, qui caractérisent notre mouvance politique, fortement inspirés de la conjugaison des cinq (5) verbes du Président Barthélémy Boganda, dont les exigences ont, malheureusement, disparu de l'action publique en RCA. Le PARELI reconnait, ainsi, que depuis trois décennies, c'est l'action publique en Centrafrique qui, parce que conduite avec des ornières et dans l'exclusion, a entretenu et consolidé des modes de gestion du pays qui sont devenus, à mesure du temps, les facteurs et même les causes cumulées de l'évolution de la RCA dans des impasses politiques successives;
Il est donc temps, en ce début de l'année 2014, que chacune des entités civiles et politiques notamment, fasse, de manière froide, sa part d'autocritique , sans pour autant ouvrir un débat sur le fait de savoir, qui est plus responsable que qui, dans la désagrégation progressive du socle commun de notre unité nationale et de la dilution des exigences qu'auraient du induire le nourrir, le vêtir, le soigner, le loger et l'instruire en République centrafricaine;
2014 est donc une année charnière pour le retour de notre pays à un ordre constitutionnel démocratique.
Des choix d'hommes, de femmes et de politiques devront pouvoir se réaliser dans des rigueurs, sans aucunes communes mesures avec les précédentes élections.
Face à ces enjeux, le PARELI formule des vœux pour que la République Centrafricaine progresse, de manière résolue, vers la Paix en ayant pour atouts la Liberté et la Justice.
Que l'intangibilité de notre territoire national ne devienne jamais un sujet de débat spéculatif;
Que la loi de la force des armes ne se substitue, ni ne régule l'expression démocratique de la volonté populaire.
Force doit rester à la République et au droit par la démocratie, pour que vive la RCA.
Fait à Bangui, le 1er janvier 2014
Pour le Président pi.
Et par délégation, le Délégué à la réorientation et restructuration du parti
Jean Devine TOLEKA